L’apprentissage des langues s’avère un moyen obligé d’inculturer le message évangelique. Tel a été la conviction de l’Abbé Kagaragu Ntabaza quand il disait : « Amashi garhahimwa kuderha bwinja Emyanzi y’Akalembe » autrement dit, pour un mushi, le mashi exprime mieux l’Evangile’’. Cet Abbé déjà rentré auprès du Père depuis une dizaine d’années a laissé une imposante littérature en mashi dans la catéchèse et dans plusieurs domaines, emboîtant les pas aux missionnaires qui ont été les premiers à écrire en mashi. Qu’il repose en paix.
Etant donné que la langue est l’âme et l’expression d’une culture, apprendre une nouvelle langue est toujours une ouverture et un enrichissement personnel et communautaire. Nous estimons qu’il est important d’initier amis et amies de la culture à cette langue qui connaît déjà quelques centres de diffusion et dont les locuteurs se trouvent dans plusieurs coins du monde.
Le mashi est une langue bantoue parlée par plus d’un million d’autochtones et des missionnaires au Congo. Ces derniers ont été les premiers à mettre la richesse du mashi par écrit avant que l’Abbé Kagaragu leur emboîte les pas. La Bible entière a été traduite en mashi depuis une dizaine d’années : Ebibliya ntakatifu, verbum Bible 1991.
Au pluriel, « les Bashi appartiennent au groupe linguistique bantu. Leur langue est le Mashi dont le vocabulaire riche et nuancé permet à la pensée de s’exprimer facilement, » KAGARAGU NTABAZA, Emigani bali bantu, Proverbes et Maximes de Bashi 4° édition LIBREZA, BUKAVU 1984, p.V, cf. introduction Omulala gw’omushi. Lubero lurhanzi. Les Bashi habitent à l’Est de la République Démocratique du Congo sur les collines à côté des Grands Lacs. Mais cette langue, considérée par le colonisateur et ceux aui les ont copié, come dialecte, est une langue internationale à l’instar du Lunda, Tchokwe, Chibemba, Kikongo, Lingala. Le mashi est parlé en Républiaue Démocratiaue du Congo, en Zambie, en Angola, en Nammibie, au Nigeria et au Kenya. Du coté sinéestes, nous avons un Jesus Film en mashi d’Angola, Zambie e Namibie ( http://api.arclight.org/videoPlayerUrl?refId=1_20919-jf-0-0&parentSessionId=510301509a67a1.15982579&apiSessionId=51098a367d3f92.47920634-003&playerStyle=default )5
Le mashi est une langue bantoue parlée par plus d’un million d’autochtones et des missionnaires au Congo. Ces derniers ont été les premiers à mettre la richesse du mashi par écrit avant que l’Abbé Kagaragu leur emboîte les pas. La Bible entière a été traduite en mashi depuis une dizaine d’années : Ebibliya ntakatifu, verbum Bible 1991. Nous pensons qu’il est temps d’en faire une application accessible à ceux qui ont la conexion.
D’autres livres de l’Abbé Aristide Kagaragu Ntabaza :
– Emigani bali bantu olubero lwa kabiri, Omulala gw’omushi, Bukavu Libreza, Nacêzè, 1968.
- Emigani bali bantu Proverbe et Maxime de Bashi , 1976.
- Emigani bali bantu cibâbwa c’abazire, 1978.
- Bakonkwa I (Bali aha mwabo), 1977.
- Bakonkwa II (Kazunguzibwa), 1977
- Bakonkwa III (Ndi walera omwana), 1988.
- Abasheka Basheke 1 (Masheka bayigurha) 1979.
- Abasheka basheke 2 (Bwenge bahemba), 1978.
- Abasheka basheke 3 (Mugoma mweru), 1978.
- Abasheka Basheke 4 (Owayimba lungwe) 1979.
- Abasheka Basheke 5 (Barhasoma kuguma), 1979.
- Abasheka Basheke 6 (Nabarhamire ) 1979.
- Abasheka Basheke 7 ( Badosa oyunjuzize), 1980.
- Abasheka Basheke 8 ( Mpa-nkuhe), 1986.
Pour d’autres références sur la culture des Bashi, voir Dominique MWEZE Chirhulwire, Bibliographie sur les Bashi du Sud-Kivu (Bibliothèque du Centre d’Etude des Recherches Africaines 16), Faculté Catholique de Kinshasa, 1999. Nous citons un exemple parmi d’autres : CLEIRE, Richard, Grammaire mashi, Centre d’Etudes de Langues Africaines, Bukavu, 1972 dont la première publication eu lieu en 1955.
Abbé Karhalya Makiro a écrit un chef d’oeuvre sur la culture Bashi, L’Âme zairoise Mushi, qui mérite une lecture de contact à la culture de Bashi. Au chapitre III, il écrit:
« On peut le dire, le Mushi est naturellement religieux. Sa religion, contrairementà ce que les observateurs pressés ont pu avancer, consiste dans la reconnaissance d’un Etre suprême unique « Nyamuzinda » qu’il honore comme principe et source de toute vie, et à qui il se réfère dans toutes les manifestations de sa vie. Il est vrai qu’il lui donne des noms différents: Nyamuzinda, Nnâmahanga, Lungwe, Lulema, Lugabaigagana… mais ces noms ne désignent q’un seul et même Être. Pour un Mushi, Dieu-Nyamuzinda « le Premier et le Dernier » n’est pas localisé. Et parce qu’on ne sait pas où il demeure et il est trop haut, inaccessible, le Mushi ne va pas, la pluspart du temps, s’adresser directement à Nyamuzinda. Bien qu’il soit dans les habitudes d’offrir un sacrifice à Nyamuzinda au mois une fois, par an, le Mushi pour atteidre Nyamuzinda passe ordinairement par des intermédiaire, les bazimu« . Un Muzimu est un homma qui a quitté la terre et allé chez Nyamuzinda. Il ya les bons (abagashanyire et les mauvais (abarhagashanaga). Les bons interviennent en faveur des vivants auprès de Nyamuzinda. Les mauvais intervienne pour ennuyer et tourmenter les vivants. Tout homme aui meurt devien muzimu et acquiert un rôle. Le Mushi croit que celui qui avait une responabilité pendant sa vie terrestre ne restera pas indifférents aux siens après sa mort. Le Mushi se faitde Dieu la conception analogue à celle du bwami, la cour du roi. Comme le roi agit sur intigation des favoris, suivants et intercesseurs/ La cour céleste serait analogue à la cour terrestre où jouent tant d’intercessions et tant d’intrigues. Dieu n’a pas de malice et n’a besoin de rien. Ceux qui font les mal ce sont les bazimu. Alors il faut se protéger. C’est ainsi que le Mushi a institué le sacrifice aux bazimu, aux mânes des ancêtres. Nyamuzinda n’étant pas un muzimu, est l’Unique, l’auteur de tout ce qui existe. L’influence des bazimu se limitait à leur contrée ou leur domaine qu’ils occupait quand il était en vie. Il fallait attendre l’Eglise Catholiaue pour comprendre aue les bons bazimu, les saints, peuvent intervenir au-delà de leur, famille, leur clans, leur tribu ou leur nation.
Quelques nom des bazimu étaient bien connus: Lyangombe, le héros national; Muhima et Maheshe, à Ijwi; Cilunga pour l’élévage; Nabinji, pour la bananeraie et l’abondance; Kangerè qui controle le lac; Namukumba, poerteur des messages; Bihêko, muzimu wa munyere w’ifunwe wafiraga e Ndorwa e Buganda; Kalemêre erhi Kadaga, ali mulezi wa Mwami Kamome, bamukaga lero ahinduka muzimu aja oku ntondo e Kaziba, anakahusa ashaba ebi bamunyagaga, enkoma n’enyumpa. Mulirima, ye muzimu ohekwa na mushoho. Bindula ye muzimu oyubakirwa oluhêro lywa mahemba ani, Cihangahanga ye rhula oku bakazi b’oluhali.