Toute langue est patrimoine de l’humanité

En Ph 2, 11 on dit: « et que toute langue proclame que Jésus est Seigneur… »
Les langues expriment diversité et harmonie par l’Esprit Saint (Ac 2). Les langues renforcent division pour les hommes quand ils combattent contre Dieu (Gn 11)
Les langues expriment toute réalité qui se présente selon l’adage : Le pessimiste voit que le verre est à moitié vide, l’optimiste voit le verre à moitié plein. C’est dans la diversité de nos langues acceptées et assimilée que nous pouvons découvrir l’unité et l’harmonie dans la diversité
J’ai déjà ce verset de Ph 2, 11, en quelques langues, trouvez-moi d’autres langues du Congo
En français : « Que toute langue proclame que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. »
En swahili : « Kila lugha itangaze kwamba Yesu Kristo ndiye Bwana kwa sifa ya Mungu Baba. »
En mashi : « Ngasi lulimi luyâlize oku Yezu Kristu ye Nyakasane okw’irenge lya Nyamuzinda Ishe. »
En kinande : « N’emibughe yosi yithulaghanaye ko Yesu Kristu ni Mwami, oko Busike mwa Nyamuhang’Ise »
En ruund : « Chawiy awonsu akez kitiyiz anch Yesu Kristu ndiy nsalejau, chakwel awonsu akupan uyaz kud Nzamb tatuku ».
En kiluba : «Ndimi yonso iyuke amba Yesu Christu ye Mfumu (en Kiluba de katanga)»
En chibemba : « ….no lulimi lonse lukasose, ukuti, Yesu Kristu e Shikulu, kube ubukata kuli Lesa Shifwe…. »
En italien : « ogni lingua proclami che Gesù Cristo è il Signore a gloria di Dio Padre»
En anglais: “ let every language proclaim that Jesus Christ is the Lord in the Glory of God the Father”.
Kikongo du Congo Central: “… mpe ba inua nionso kembela mpe sanisina ti : « Yezo-Kristo kele Mfumu » samu na nkembo ya Nzambi Tata.”
Tshiluba: “ Kabidi bua bantu ba miaku yonso batonde ne: Yezu Kristo, udi Mfumu, bua lumu lua Mvidi Mukulu Tatu”.
Lingala: “ Mpo et bato ba minoko minso basakola ete: Yezu Kristo azali Mokonzi na lokumu na Nzambe Tata”.

Témoignage et conférence biblique
Toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (PH 2, 11 et PS 22, 28). Les langues du Kivu
KIFULIRU
Ngiisi lulimi lunadendage kwo Yesu Krisito te Nahano, halinde Deata Rurema anayivugwe
KIVIRA
Ne ndeto gooshe onyongobole vye Kilisitu Yezu ce Mfumu ku bukaanzi bwa Leeza Taata
KIBEMBE
Na lôlami lose lôsahôle nibo Yesô Kilishitô ale Mwami m bucunde bwa Abeca Tata
MASHI
Na ngasi lulimi luyâlize oku Yezu Kristu ye Nyakasane oku IRENGE lya Nyamuzinda Ishe
KINANDE
E’mivughe yosi ilagalaghaye Kristu ngoko ni Mwami o’ko busi’ke vwa Nyamuhang’ISE
-Nemibughe yosi yihulanganaye ko Yesu kristu ni Mwami oko Busike mwa Nyamuhang’ISE
KIREGA
Na ndimi ya bilongo byonse bilende Yesu Kristu ali Mwami na mlebu wa Ombe Tata
KISWAHILI
Na kila luga itangaze kwaba Yesu Kristo ndiye Bwana kwa ajili ya Utukufu wa Mungu Baba.v
N. B.: Munitafutie ile musemwa mû KIHAVU na mu KIHUNDE na mû KITEMBO, ikiwezekana mbele ya kulala leo.
Ecihavu n’amashi bishushine bwenene:
CIHAVU
«Buli lulimi luyalize oku Yezu Kristu ye Nyakasane oku IRENGE lya Nyamuzinda Ishe».
Kihunde
kitembo
Kinyarwanda: “…kandi indimi zose zamamaze ko Kristu ari We Nyagasani, biheshe Imana Se ikuzo.
« Résumé de la Conférence
Objet : Action de grâce pour ma guérison après un mois de coma en aout 2016
J’ai sollicité auprès de CDPCL, à l’ISP et à quelques paroisses un service, qui m’est venu à l’esprit après ma guérison au bout d’un mois de coma. J’ai réfléchi et discerné que je dois m’engager davantage dans la diffusion de la parole de Dieu pour répondre à une invitation sentie de type « la voix du peuple c’est la voix de Dieu ». En effet, quand je faisais les Etudes Bibliques à Jérusalem, les jeunes de mon village disaient que j’étais parti lire toute la Bible. En réalité je n’ai pas pu réaliser cette mission ni pendant les études ni pendant que je donnais des cours bibliques à Kolwezi, à Lubumbashi, à Murhesa et à Venise. C’est seulement après mon coma d’un mois août 2016 que j’ai discerné et pris la décision de lire la Bible verset par verset dans l’original hébreu et grec puis dans ma langue. En commençant cet exercice, j’ai compris que je dois aussi participer à la diffusion de la Bible dans les langues du KIVU en g énéral et en mashi en particulier, travaillant dans une application internet : PARATEXT sur ordinateur et Paratext Lite sur le téléphone.
J’ai obtenu un calendrier intéressant et une participation active
Le 10 mai : Salle Concordia
Le 14 mai : Grand Séminaire de Murhesa
Le 15 maim Paroisse de Nyantende
Le 17 mai : Paroisse de Luhwinja
Le 18 mai : Rencontre oécuménique à Kaziba
Le 20 mai : Paroisse de Mubumbano
Le même 20 mai : Radio Télévision Mulangane
Le 22 mai : Paroisse de ciherano
Le 27 mai : Conférence –débat sur « Toute langue est patrimoine de l’humanité
Le 30 mai : Paroisse de Nguba
Le 31 mai : Sœurs Franciscaines du Christ Roix
BUT : Vaincre la peur psychologique qui nous fait prendre la différence comme menace ainsi passer Gn 11 à Actes 2, Dialogue au lieu d’impérialisme, pluralisme linguistique
Les conférences auront pour thème :
« Que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur… »(Ph 2, 11) : en fait toute langue est patrimoine de l’humanité car certains l’ont parlé . Passons de Gn 11 à Actes 2 où la différence n’est pas menace mais un élément de l’harmonie.
Introduction
1 . Quelle est la place d’une langue pour l’individu et pour la communauté ?
La langue est un de dons primordiaux que chaque individu reçoit et dont il a une mission d’entretenir et développer : la vie, les parents, le lieu de naissance, la langue du premier mot. La langue sert donc à m’ouvrir au monde, exprimer ma pensée, entrer en communication avec la communauté et avec Dieu
2. Les langues naissent et meurent. Difficile de savoir comment elles naissent, mais nous savons qu’elles meurent sous pression politique et économique. Trois langues ont pu résister aux intempéries de l’histoire grâce à la religion et la fierté des interlocuteurs : hébreu, grec, arabe. Les linguistes disent que 50000 personnes seulement peuvent maintenir leur langue vivante. Alors elle proclamera toujours que Jésus Christ est Seigneur. Et vous qui m’écoutez, voulez-vous participer à l’enterrement de votre langue ou être parmi les 50 000 personnes qui maintiennent votre langue vivante ?
3. Le sort de l’homme est semblable à celui de la langue car l’homme est fragile. Il nait et il meure ! de même la langue naît et meurt. Ainsi l’homme a trouvé un mécanisme de lutte anthropologique contre la mort humaine et la mort linguistique, en trois grandes luttes
3.1. La paternité et la maternité
Dans la Bible celui qui a un enfant se considère comme prolongé dans sa progeniture, c’est pourquoi pour celui qui meurt sans enfant, on essaie de palier à son malheur, diminuer le dégat de la mort. La veuve est marié au frère du défunt et leur premier enfant portera le no, du défunt (Mt 22, 24 ; Dt 25, 5). De même au Bushi, on rédoute le « okufa nshizo », mourir sans laisser d’enfant, qui est une imprécation agressive, contraire à la bénédiction : « Oburhe sho, oburhe nyoko », littéralement que tu engendre ton père et ta mère. Anthropologiquement celui qui a déjà prolongé son père et sa mère est lui-même prolongé à son tour dans ses fils et ses filles.
3.2. La production des œuvres plastiques et intellectuelles , les œuvres philanthropiques et spirituelles ; Kagaragu dira ; « Omwana w’omushi aja irenge ci arhalama » literalement, mieux une bonne réputation qu’une longue vie. L’homme constatant sa finitude, cherche à se faire connaître par ses œuvres dès son vivant. Quand il meurt ses œuvres continuent à parler de lui.
3.3. La religion meilleure lutte contre la mort à toutes les étapes de la vie
3.3.1. Le fœtus est un être vivant qui réagit du sein de sa mère et il est considéré un don de Dieu ou l’Etre suprême( 1Sam 2, 1-10 ; Lc 1, 39-45 : Samuel, Jean-Baptiste, Jésus)
3.3.2. Le jeune et l’adulte reçoivent force de Dieu pour défendre la communauté du génocide qui est aussi destruction de la langue (cf. Gédéon, Samson, Ester, Judith) !
3.3.2. Le vieillard comme Siméon considère qu’aprèe avoir vu le Messie, il peut s’en aller en paix Lc 2, 25-32).
3.3.3. La foi en la résurrectione moyen efficace contre la mort (1Co 15 ; 1Th 2-4).
En luttant contre la mort physique, l’homme mène le même combat pour que la langue ne disparaisse .
Un exemple concret qui est dans la Bible c’est l’hébreu et le grec .Nous y trouvons deux mots importants hérité de la religion traditionnelle de Jésus : shalôm et Amen
SHÂLÔM, mot que nous connaissons aussi bien qu’ Amen, hérités de la Bible
- Shalom
Kwo Abraham akagilamusa ntyo
Kwo Izaki akagilamusa ntyo
Kwo Yakobo akagilamusa ntyo
Kwo Izaya akagilamusa ntyo
Kwo Mwami Yezu akagilamusa ntyo
Kwo Petro akagilamusa ntyo
Kwo Abayahudi b’ene bacilamusanya ntyo.
Rhwayumvîrhe oku Mariya Magdalena abwîraga Yezu omu cihebraniya, RABUNI ! (Yn 20, 16)
KURHI OLU LULIMI LW’ECIHEBRANIYA LWALAMIRE WANI,
n’obwo benalwo balibuzibwa hano igulu?
Myaka 430 omu bujà e Misiri (Ebj 7)
Myaka 70 omu bujà erhi balulizibwa e Babiloni
Myaka 1800 bashandabîne kurhenga Abaroma babashabiraga aka-Nyamuzinda (70 – 1947)
ECO CINWA CABO KULI KUDERHA:
Murhûla, musingo, buholo, luhûma, oganze, obêrwe n’ishwa, obêrwe n’enda, obêrwe n’ecihugo, obe n’amagala nkana.
Nka muntu okudesire guli musingo; ci nka mulêbi, Yezu erhi ntumwa elamusize ntyo erhi gukola mugisho. Câba ngasi musingo rhulongeza abirhu, Nnâmahanga obihindula mugisho. Abanfransa mpu: “L’homme propose, Dieu dispose”, c’est à dire que tous nos souhaits aux autres sont un désir que seul Dieu peut rendre réalité.
OLU LULIMI LWASEZIRE BULYA BENALWO BALUKOMBÊRA
Omu milala
Omu cishagala
Omu cihugo
Omu masîma n’omu malibuko
RHWEHE EMYAKA 1885-1960, N’ENO myâka 1996 kuhika ene yarhuhûsize. Rhukola rhucîyumva Banfransa erhi Baswahili, kulusha okuba Bashi, bwôba burhuma kurhenga bacirimisi balwîsagya Mwami Kabare Rutaganda. Lishinjo ab’ishiriza barhufûhira lyo hahe, hali abakolabacîkebwa mpu okuba mushi buli buhanya. Co carhumire rhuciyêgûla oku mashi.
Hano bashubirira enyuma lya myâka 50, bayishirheba ngasi orhishi mashi oku arhabà mushi, anayemêre. Banamubwîrage obwo mpu « rhurhabâlage rhubalwîse rhubalye Bushi» .
RHUKOMBERE AMASHI BULYA GONE GAKASÊZA OBUGUMA BWIRHU BUNO N’OMU MYAKA YAYISHA.
- Amen
Hantu haguma, amen, akolesibwe nka izino lya Nnâmahanga, אלֹהֵי אָמֵן (ēlohê āmēn) « Nyamuzinda w’okuli » (Ésaïe 65,16). Kwali kuderha mpu abantu baleke okuharamya banyamuzinda b’obwihambi, bo bazimu bakag’irherekerwa na zirya nshanga bakazag’itula buzinda baziharamye. Go mango omulêbi Izaya 45 ababwizire abaharamya enshanga erhi, “aba muderha mpu ba nyamuzinda ci mukolo gwa bantu ogwo, bagwerhe amasu ci barhabona, bagwerhe amarhwiri ci barhayumva, bagwerhe akanwa ci barhaderha, izulu ci barhayishi bayiza ….”
Ci kwoki amen akolesibwa kunji :
amen ishuzo cidumizo nk’owinyu akubwira akantu, par exemple 1 Bam 1: 36 ou Maf 22:20 ;
amen buzira kuhingûla owakag’iderha nk’omu Citabu c’Ennanga na ngasi hayandisirwe Irenge omu maruba g’Endagano Mpyahya
amen omu kufundika ecitabu, lwiganyo : Tobiti, n’ebitabu bizinda bya Makabeyo (le Troisième et le Quatrième livre des Maccabées[1],[4]).)
Omu bibliya y’e Cigereki (Septante)
amen akolesibwe kunji. Balugihugûla amen «mpu bibe ntyo ainsi soit-il » γένοιτο (genoito)[N 1]. Ahandi barhamuhira omu lundi lulimi ci bamuleke Amen ciru bakamuyandika amagreki translittéré ἀμήν (amēn)[N 2].)
Omu Bibliya y’ecilatini Vulgate, , amen aderhwa « okuli ».
Omu Ndagano Mpyahya (le Nouveau Testament, ), amen alug’ikolesibwa nka kula rhwayumvagya akolesibwa omu Ndagano ya Mira, cihebraiya . Banakalugifundikamwo isala n’irenge ly’omu Maruba (doxologies) (Maf 3, 14 yehe adesire oku Yezu ye Amen wa Nnâmahanga).
Omu 2 Kor 1, 20 badesire oku muli Yezu rhubwirira Nnâmahanga mpu Amen, mpu Neci, na Nnâmahanga muli Yezu arhubwirira mpu Amen, kwo kuderha muli Yezu ayemerera ebi rhuhuna na Yezu orhumire rhulangalira oku Nnâmahanga arharhurheba.
Muli Yezu rhuhabwa Mûka Mutagatifu : Ebij 2, 32-33
32 « Oyo Yezu, Nnâmahanga amufûsize; na rhwcshi rhuli bahamirizi b’okwo. .J.J N’erhi okulyo kwa Nyamuzi nda kuba kwamamukuza, Ishe amuha Mûka Mutagatifu alaganyagya, anamu rhuma. Ebyo byo mudwirhe mwabona, byo munadwirhe mwayumva. 34 Daudi yehe arharheremeraga omu mpingu, anagal’iderha, mpu: Nyakasane abwizire Nnâhamwirhu, erhi: 35 Bwarhala ebwa kulyo kwani, kuhika abanzi bawe mbayandaze burhaba aha magulu gawe ».
Omu Myanzi y’Akalembe Mwami Yezu anakalug’irhangira enshambâlo n’eci cinwa Amen. « Amen amen mmubwizire »
« Okuli okuli mmubwizire »
Kuli kuyerekana oku ebi aderha lurhali luhiju. Bw’obula rhuyimba mpu :
“ Akanwa ka nnâmahanga kanacize okashimba
Ebi arhubwira birhulerhera omurhûla
N’ebi arhuhûna birhakanarhuyabira
Bulya ebi arhûna arhugalulirabyo mwandu”
Ebi Yezu aderha, rhurhakwanini rhubirhole n’emirhâlûka, ci bulya biri bya kamaro rhubishamambire rhunabihîkirize omu kalamo kirhu
Yumvagya Maf 3, 14
14 Malahika w’Ekleziya y’e Laodiceya omuyandikire, erhi: «Kwo adesire ntyala Neci-ntyo, Amen, omuhamirizi w’okuli na mwikubagirwa, lmerero ly’ebiremwa bya Nyamuzinda. 15 mmanyire ebijiro byawe: nyishi oku orbali muholo orhanali mudùrhu! 16 Ci bulya wamabà wa bikângâ, orhadûrhubiri orhanahoziri, nkolaga nakushala ontenge ekanwa! 17 Kàli kw’odesire, erhi: «Ndi muhirhi, ndugîrwe, na ntaco ndagirirekwo! K’orhamanyiri oku we hanyagire, oku oli wa kubêrwa lukogo, oli mukenyi, oli mpûrha onali mushugunu! 18 Yumva nkuhanûle! Oyishe ongulire amasholo gacêrire eciko, ly’oshuba muhirhi, n’emyambalo myeru, oyambale, enshonyi z’obushugunu bwawe zilek’ikubumba; ogule n’omushogolera, okamûlire omu masu, ly’obona. 19 Niehe abansîma bo nkalihira, bo nampana. Omalage obushiru onaciyunjuze! 20 Alà oku nyimanzire aha lumvi, nandwirhe nakomamba. Hakajira owayumva izu lyani akananyigulira, nanaja omu mwage, bijingo ndiremwo haguma naye, naye alire haguma nani. 21 Owanahime, namuha atamale oku ntebe yani haguma nani, nka kulya nani nahimaga, naj’itamala rhwe na Larha oku ntebe yage». 22 Ogwerhe amarhwiri ayumve oku Mûka abwizire Ekleziya!»
Rhwanashwinja oku ecinwa amen cirhangirire oku ebirhubona en’igulu bisêzire, ci buzinda Nnâmahanga aderha oku ntyo omuhigo gwage kuli rhwe guba gusêzire, nka rhwacigasha na nka rhwasalira, rhurhamanyaga mpu luhiju.
Les éléments culturels du Kivu comparé a la Bible:
- Récit de création au Kivu comparé à la Bible : Gn 1; 2 ; 5 ; 11
Cf . P. Pierre Colle parle des Bashi, du mashi et du Bushi, in nyabangere.com
Kashenda avait eu une origine céleste. Dieu le fit un jour sortir du lac sous la forme d’un beau jeune-homme, en même temps qu’un troupeau de vaches. Peu après, celles-ci disparurent, il ne resta qu’une vache pleine, qui donna le jour à un taurillon. A quelques temps de là, le jeune-homme vit reparaître le troupeau, conduit par une belle jeune-fille. Le troupeau disparut, la jeune-fille resta. Le jeune Kashenda, se l’unit en mariage et appela la jeune fille Londo c’est-à-dire limon, parce qu’elle était, comme lui, sortie du limon du lac. Dieu leur fit cadeau d’un vase à lait, d’une cruche, d’une baratte indigène, d’un arc, de flèches et les bénit. Telle est la tradition de l’île d’Idjwi
On a conservé le souvenir de 28 générations qui séparent Cihanga de Musinga, ce qui rapporte l’invasion de son descendant vers l’an 1300. Il est vrai que Monseigneur Classe ne croit pas pouvoir la faire remonter au delà du XVIIe siècle.Ce petit-fils, appelé Cihanga, lui aussi, du nom de son ancêtre, traversa la région des volcans, longea le lac à l’ouest et repassa au Rwanda par le pont de pierres à quelques lieux au sud du Kivu. Il laissa au Nord son fils Kahande ou Kanyirhambi, devenu chef du clan Bahunde ou Basibula ; son autre fils Kanyindu le quitta au sud et alla occuper la vallée de la haute Lulindi (ou Lundi ou Lwindi) ; il y prit le nom de Nalwindi et devint le chef du clan Banyindu. Ses fils Naninja et Mufunda prirent possession, le premier de la clairière sise au Nord, le second des montagnes au Nord-Ouest. Ils devinrent les fondateurs des clans Balinja et Bafunda. Son aîné Kabuga, resta sur place, où se trouvent aujourd’hui encore ses descendants. Le clan Barungu, du chef Naluniga, prit peu de développement. Il fut facilement supplanté par celui de Kabare, comme on l’a vu précédemment. Le clan de Nashi, le chef des Balega, s’étendit davantage. Il se subdivisa en 5 branches :
les b’e canya, tige mère, occupèrent le Bushi central ; les b’e cime, établis au Bushi Nord et quelques îles du lac (Shushu, etc.) ;
les Bakacuba du lac Mokoto ;
les Bacishoki ou bene- nciko ou Babambo de l’Irhambi ;
les Bakasiru du pays des Balongelonge actuels, voisins des Balinja.
Leur pouvoir fut enlevé par les clans Basibula et Banyindu. Ils durent se faire les sujets des vainqueurs, conservant à la cour de ces derniers une dignité quelconque. Le clan Bahande se développa sur place.
Un descendant de Kahande, le premier ancêtre, le roi Sibula Nyebunga, voulut un jour aller guerroyer au Rwanda ; il y fut tué. Un aigle (nyunda) dit la légende, pris son cœur, et son diadème dans son bec et les ramena à sa mère qui habitait au Ruhundu, sur l’île d’Idjwi. Depuis ce jour, ce clan prit le nom de Basibula.
N.B. (Plusieurs légendes racontent que Sibula Nyebunga est issu de l’union incestueuse du chef de ce clan avec sa demi-sœur. C’est peut-être pour ce motif que les Banyarwanda appellent les Bashi « Banyabungu », gens de Nyabungu, sobriquet équivalent alors à celui de « fils d’inceste ». Cette coutume se pratique encore de nos jours chez les chefs de plusieurs clans au Butembo et Bubembe. Leur successeur est généralement né d’une telle union, appelée mumba).
Bahole, roi actuel (1936) du Buhavu en est le chef. Ses ancêtres occupèrent à un moment donné toute la côte ouest du lac du nord au sud, ainsi que la plupart des îles. Le clan des Bahande s’allia dès le début au clan des Banyehya. De Nabunyehya, en effet, naquit Barhwa, père de Kalinda et de Luciza. Barhwa s’unit à une femme des Bahande, et renonça dès lors au clan des pygmées. Son fils Kalinda devint le père des Basibula, ou Bahande bene muvunyi au Buhunde ; de Luciza sortit le clan Bwega. Kalinda fut tué au Rwanda par Luganzu I vers la vin du XVe siècle.
Le clan des Banyindu se développa fortement sur les rives de la Lulindi. Il ne tarda pas à se diviser et à envoyer des familles vers l’ouest et le nord-est, vers les régions situées entre le Kivu, la Ruzizi et la chaîne forestière. Kiligishe, descendant de Kanyindu, envoya son fils cadet Mahangwe près de la Luvungi ; son petit-fils Kahamba donna son nom au clan Bahamba du chef Kabwika actuel. Un petit-fils de Kahamba ; Lwamo créa le clan Banyambala (chef Nyamugira) au Bufulero à l’ouest de la Ruzizi ; le petit-fils de Lwamo devint le père des Bacivula (chef Nakaziba) au Buzibaziba au sud du Bushi. Les deux filles de Kiligishe (Nalwindi occasionnèrent la création du clan des Banyamwoca. On ignore d’où vient le nom du clan. C’était peut-être le surnom de Kiligishe ou celui de Namuhoye l’une de ses filles, mais plus probablement le nom de son neveu et mari.
Kabare, fils de Namuhoye quitta la Lulindi avec sa mère, passe le Kadubu où celle-ci mourut, et vint occuper le Bushi ; plusieurs familles l’accompagnaient et furent la souche des clans : Bashaza, Banyalugono, Badaha, Banyalwizi, etc. Il supplanta sans efforts les clans Barungu, Balega, Bashoho, Banyiganda, Banyibamba, etc. Une révolte de son arrière petit-fils Ngweshe Kwibuka occasionna une scission. Cela se passait sans doute vers le début du XVIIIe siècle. Depuis ce jour le Bushi est régi par deux dynasties, celle de Kabare et celle de Ngweshe. De Nalwindi sortirent aussi, on ne sait quand, les familles régnantes de l’Urundi, et probablement le clan des Bagofa dont le chef actuel est Naluhwinja, roi des Bahwinja.
Les clans dont il vient d’être question furent ou sont encore les clans des chefs. A côté d’eux sont venus se placer de nombreux clans secondaires, issus des précédents ou venus du Rwanda. Il serait trop long et fastidieux d’en parler ici. Je ferai seulement remarquer que le descendant actuel de la tige mère des clans supplantés dans le pouvoir par les chefs actuels, occupe de droit certaines fonctions à la cour de ces grands chefs. Celui-ci peut s’asseoir sur le trône royal, fumer dans la pipe du roi, toucher à son diadème (bashoho) ; celui-là lui donnera sa première femme (banyambiriri) ; d’autres pourront traire les vaches du roi (banyalugono, basheke, bishaza), seront ses sorciers en titre (balega b’ecishoki), feront les tambours, garderont le crâne de l’ancêtre ou sa lance, ses perles, ses bracelets (bashoho), enterreront la dépouille du chef défunt (banjoka), planteront le marteau sacré (banyiganda), etc. Bref, ils héritent de la fonction remplie à la cour par le fondateur du clan. Il en sera parlé à propos de la fête de l’investiture (N° 176).
Une partie des pygmées dont il a été question plus haut s’allia aux nouveaux clans et forma les pygmées croisés (Batwa-Badaha, Batwa- Baloho, Batwa-Bakanga, etc.) …….
Le besoin de solidarité a poussé les clans à se créer des ALLIANCES (bukumbi). Dès le début des immigrations, il en fut ainsi. Cihanga en venant par ici et en envoyant se fils (c’est-à-dire les clans issus de lui) occuper le pays, leur ménagea des alliances dans les clans préexistants. A mesure qu’un nouveau clan se forme, on fait de même. L’alliance se contracte par la bénédiction (mugisho) du chef des principaux clans. Quatre chefs peuvent au Bushi-Buhavu bénir cette alliance :
Nashi, chef des Balega,
Naluniga, chef des Barungu,
Nalwindi, chef des Banyindu et
Kahande, chef des Basibula.
Eux seuls sont en effet considérés comme chefs des clans originaires (mashanja) c’est-à-dire des souches dont tous les autres clans indigènes sont issus. Un chef de clan demande cette alliance pour ses descendants afin de leur obtenir aide et protection. Il cherchera donc de préférence l’alliance des clans les plus puissants et les plus répandus. La solidarité qui en résulte se manifeste spécialement dans les circonstances suivantes : L’allié aide son allié dans toute circonstance pénible. Le voit-il p. ex. écrasé sous le fait d’une lourde charge ou d’une amende onéreuse, il l’assistera, ce qu’un homme d’un clan non allié ne ferait pas. Il n’hésitera pas à prendre à sa charge un ou plusieurs enfants laissés sans ressources par leur père défunt ou devenu impotent, dès qu’il est de son clan ou d’un clan allié, et qu’il n’y ait pas de proches parents pour le faire. Un indigène ayant abattu une bête et voyant venir un homme d’un clan allié, lui donnera une part avant même d’en donner à sa parenté ou à ceux de son propre clan. Veut-il construire une case, il devra payer à ses aides une ou plusieurs jarres de bière, si parmi eux se trouve un membre d’un clan allié, il recevra sa part avant même d’avoir terminé, et avant tous les autres. Quand un fils est officiellement mis en possession de l’héritage paternel par la remise des biens, c’est un allié de son clan qui les lui remettra (kuyambika bigulo) conjointement avec l’oncle maternel du fils. Un noir va-t-il en voyage, il trouvera facilement le vivre et le couvert chez les membres des clans alliés au sien. C’est pour ce même motif que l’on trouve présent à l’investiture des chefs suprêmes le chef de chaque clan allié qui lui imposent l’un le diadème, l’autre le siège, la pipe, le marteau sacré, etc. ainsi qu’on l’a vu plus haut. L’allié remplira encore les multiples offices de paranymphe aux noces d’un jeune-homme. Un homme est-il mort dans une case, la coutume veut qu’on enlève du toit la pointe d’herbe qui le domine ; ce soin incombe encore à un allié. Bien plus, il est défendu de verser le sang d’un membre quelconque d’un clan allié même à la guerre où ses clans alliés disséminés dans les guerriers adverses viennent nécessairement au contact. Le guerrier évitera donc de terrasser tous ceux qu’il reconnaît être de son clan ou des clans alliés. Que s’il le faisait volontairement, il commettrait une faute grave contre le clan ; et l’âme de l’ancêtre qui en est le protecteur attiré, le lui ferait sentir en lui envoyant une maladie mortelle.
Il y a bien d’autres cas encore de la solidarité qui découle de cette alliance clanique, il serait trop long de les spécifier ici. Une conséquence curieuse qui en découle est l’impunité donnée à un allié quelconque qui insulterait ou maudirait la famille de l’un des quatre chefs de clans dont il a été question ci-dessus. Alors qu’un autre encourrait un châtiment, lui en serait exempt. L’insulte lui est permise à titre d’allié.
2. Royauté au Kivu comparé à la royauté dans la Bible : Sg 6 ; dans la mentalié biblique surtout les livres de Samuel et les livres des Rois : « Omu nkengêro z’e Bibliya, Israheli bwo Bwâmi bwa Lungwe hano igulu. Abâmi b’Israheli bali bimangizi ba Nyamuzinda. Ebyo bitabu biyêrekîne oku kuli kuzibu okuyimânika obwo Bwâmi. Saulu walishokolire Daudi alekwa na Nyamubâho. Hofi abâmi boshi bayimire ahâli ha Daudi, bagomîre Nyamubâho. Buzinda Nyamubâho abahira omu maboko g’abashombanyi bâbo, abakagira kuli kuli omu bujà bw’e Babeli. Kurhenga obugeremwa bw’omulêbi Natani, abany’Israheli bakagilangâlira oku Lungwe abarhumira omucunguzi w’omw’iruli lya Daudi. Eno Bushi nayo mwâmi eba ntumwa ya Nyamuzinda ; Abajinji banabone ebimanyiso oku mwâna oburhinwe obwâmi (nka Iz 9, 5 omu Bibliya). Amalaganyo mahyâhya gaganîre kasharhu koshi eby’obwo bulêbi (Ebj 2, 30; 2 Kr 6, 18; Hb 1, 5). Yezu ali w’omw’Iruli lya Daudi. Amango Abayahudi baderhaga mpu Yezu ye mwene Daudi, erhi bahamirize oku agwêrhe ecikono c’okubà Mucunguzi (Mt 9, 27). » Gwârhi EBIBLIYA NTAGATIFU, Verbu, Bible, Kinshasa 1992.
3.Monothéisme africain et monothéisme biblique : mon livre Okuharamya Nyamuzinda muguma kwamereraga e Afrika guli mutungo na ciriba ca kuyûbakirakwo, obumvikane omu madini n’omu ekleziya nyinji
4. Cultes des ancêtres au Kivu et éloges des ancêtres dans la Bible : Si 44 et Hé 11. Kurhenga Musa Nyamuzinda aciyêrekana mpu ye Nyamuzinda wa ba Shakulwe: Abrahamu, Izaki na Yakobo. Ntako wakamanya Nyamuzinda k’orhakengiri abakubwîraga ye (Lub 3); kulaguza n’okucikubagira abazimu kwarhumaga Saulu anyagwa Obwâmi.
5. Création d’une centre de traductions de la Bible dans les langues du Kivu : application PARATEXT et ParatextLite
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