Le mashi est une langue bantu parlée par le Bashi en République Démocratique du Congo dans la Province du Sud Kivu, en Zambie, en Angola, en Namibie et même au Nigeria.
Le mashi est une langue phonétique c’est-à-dire sans beacoup de diphtongues ni dédoublement des consonnes, accompagnant chaque consonne simple ou contractée par une voyelle.
Toutes les voyelles son ouvertes c’est-à-dire non nasales ou muettes. Ainsi il ne faut pas s’imaginer un « e » muet à la fin d’un mot. On distingue voyelles longues et voyelles brèves, mais toutes sont ouvertes. Une voyelle longue est indiquée par un accent surconflexe ou dédoublée. Nous avons alors: a et â; e et ê; i et î; u et û; o et ô. Toutes se prononcent comme en latin, peut-être car les premiers qui ont mis la langue mashi par écrit sont les missionnaires chrétiens européens. En fin de mot, on trouve trois niveaux d’ouverture sur « e »: ê: la plus longue, è: la moyenne, e: la brève.
L’alphabet se calque sur le latin exceptés, q et x. Nous avons donc:
a; b; c; d; e; f; g; h; i; j; k; l; m; n; o; p; r; rh; s; sh; t; u; v; w; y; z.
Des exemples:
a bref comme dans kubaba (chatouiller, aiguilloner) et â long comme dans kubâga (égorger, immoler).
e bref comme kubereka (se casser, se briser), kuleka (laisser, abandonner) et ê long comme dans le mot kubêra (rester, demeurer), kubera (casser, rompre).
u bref comme dans kukula (grandie, croître, muka (femme de), nguku (puce) et û long comme dans kukûla (arracher, entever, oter), murhûla (paix), mûka (souffle, esprit), ngûkû (colombe).
o bref comme dans kuhongola (transvaser la bière) et ô long comme dans kusingônola (calciner, brûler entièrement), ifô (sud).
i bref comme dans isû (oeil), orhahiraga (ne mets pas) et î long comme dans izîno (nom), amîshi (l’eau) , orhahîraga (ne jamais)
Semi-voyelles y parfois comme dans ry, lyoki eryo (cette fois-ci j’approuve), ly, kulya (manger), hy, buhya (mariage) ; sémi-voyelle w: comme dans lw, lwiganyo (exemple). Pratiquement toutes les voyelles sont ouvertes comme l’ont démontré les écrits de Kagaragu. Il n’ y a pas des voyelles nasales.
Il y a quelques diphtongues-consonnes obtenues par combinaison des consones sh , kushakula (piler), rh, (burhé (colère), shw, kushwa, (moudre). la voyelle portant accent grave en fin de mot est longue , on les trouve dans les écrits de Kagaragu. : mubalè (nombre), mwenè (nord), mukondwè (sud), citù (nuage), luhenè (autruche).
Certaines consonnes associées produisent une consonne contractée ou dérivée. Par exemple: r = r latin ou kiswahili tandis que rh= un son guttural proche du r parisien; s= ss français mais sh = ch français ou sc latin; c ou ch = tch comme dans coelum latin; le h est toujours aspiré comme en anglais.
consonne suivie de y
bye = bie, bya = bia; byu= biu; byo = bio;
hye = hie; hya= hia; hyu = hiu; hyo = hio
lye = lie; lya=lia; lyu= liu; lyo= lio.
mye = mie; mya = mia; myu= miu; myo = mio
Attention nye= ny; mais différent nie
rye= rie; rya; ria; ryo = rio;
*Consonne suivie de w
bwe = bue; bwa = bua; bwuo = buo; bwi = bui
dwe = due; dwa = dua ;
gwe = gue; gwa = gua; gwo = guo; gwi =gui
hwe = hue; hwa = hua;
jwe = djue; jwa = djua; jwi =djui
kwe = kue; kwa =kua; kwo= kuo.
Lwe= lue; lwa = lua; lwo= lio.
Mwe= mue; mwa = mua;mwi=mui; mwo= muo.
Nwe= nue; nwa= nua; nwi=nui;
Rwe=rue; rwa = rua; rwi= Ruo.
Rhwe= rhue; rhwa =rhua; rhwi = rhui; rhwo; rhuo.
Shwe= shue; shwa =shua; shwi=shui.
Twe= tue; twa = tua; twi= tui.
Ywe = yue; ywa= yua; ywi=yui.